La visite de la ministre de l’Education Nationale, ce lundi 13 février 2017 à Besançon me donne l’occasion de m’exprimer sur ce qui est pour moi l’échec de 5 ans d’idéologie dans le domaine de l’éducation.
En compagnie des précédents ministres, Peillon et Hamon, Mme Vallaud Belkacem aura lourdement échoué dans sa fonction de Ministre.
Sans jamais prendre la hauteur nécessaire, elle a fait du ministère de l’Education Nationale, un laboratoire idéologique sans aucune prise avec le réel.
Les Français mesurent une fois de plus aujourd’hui, l’échec de ces responsables politiques, sans aucune expérience professionnelle, déconnectés de la réalité, qui fondent leur action non pas sur le quotidien des Français mais sur la représentation faussée qu’ils en ont.
Si aucune des pseudos réformes engagées ne s’attaque véritablement de façon sérieuse et ciblée aux problèmes ou aux dysfonctionnements de l’Education Nationale, c’est qu’aucune n’est fondée sur un diagnostic précis des difficultés que rencontre notre système scolaire.
Aucune ne répond aux besoins réels.
Que fait-on des 25 ou 30% des élèves qui arrivent au collège avec de graves difficultés de lecture et d’écriture ? Que fait-on des jeunes qui sortent chaque année du système scolaire sans aucun diplôme ?
Toutes les mesures proposées traduisent la méconnaissance profonde de ce qu’est le travail des enseignants et les difficultés du système scolaire.
De plus, comment peut-on croire encore aujourd’hui que la réforme peut se faire sans ceux qui forment et font l’éducation nationale ?
Agir ainsi, c’est l’assurance de passer à côté des enjeux pricipaux, c’est l’assurance d’un échec.
Le bilan est tristement cinglant, à la hauteur du cynisme de la ministre.
Une réforme des activités périscolaires en lieu et place d’une réforme des rythmes de l’enfant à l’école, une réforme d’abaissement de l’exigence au collège.
N’est-ce pas pourtant parce que l’école sera exigeante qu’elle sera généreuse ?
En supprimant les options permettant des parcours différenciés, on tire le système vers le bas et pénalise principalement les enfants des classes populaires.
Aujourd’hui, jamais les inégalités et les déterminismes sociaux n’auront été aussi grands en France.
A noter, les effectifs en baisse au profit des établissements privés, une crise des vocations et un niveau record de démissions parmi les enseignants débutants.
L’école n’est pas là pour propager une idéologie ni pour former des citoyens au rabais. Elle doit mesurer l’importance de sa fonction, préparer nos jeunes générations à façonner ce qui sera la France demain.
Comme tous ces ministres qui sont passés bien avant elle, au prochain quinquennat, personne ne se souviendra de son action, et c’est aussi bien ainsi.
ROBIN
Je partage tout à fait ton point de vue, sauf la dernière ligne : on risque au contraire de se souvenir des dégâts que cette politique a provoqué ! Sauf si on arrive à gommer et remettre en cause rapidement ces réformes dans l’intérêt de tous, enfants en premier, enseignants en second, parents et société toute entière par ricochet. On devrait dire pareil avec Mme la Ministre de la santé, hélas !
Petitjean Christophe
Ajouté à cela une réforme des zones d’éducation prioritaire qui oublie les 4 dernières écoles de Planoise à ne pas être classées en REP+ (Fourier, Fribourg et St Exupéry), alors qu’elles remplissent tous les critères, sauf UN : celui d’être rattachées au bon collège.
Et vous aurez un tableau presque complet du joli gâchis et du grand n’importe quoi qui a dominé durant ce quinquennat inoubliable (et là, je me permets de contredire Mr CROIZIER) pour tous les enseignants de France.