Comment s’élabore le budget de la Ville de Besançon ?
Chaque année, les 55 élus du Conseil municipal de Besançon ( 40 dans la majorité et 15 dans la minorité sous ce mandat 2020-2026) vote le budget de la Ville de Besançon.
Il détermine les orientations et les projets de la collectivité pour l’année à venir. A Besançon, le budget s’élève à un peu plus de 200 millions d’euros.
Mai savez-vous comment s’élabore le budget d’une commune ?
« À l’époque où nous vivons, l’immobilisme est tout sauf la bonne attitude à adopter »
Comme pour les budgets précédents, ce budget 2023 pourrait se résumer ainsi : beaucoup de littérature, quantité d’intentions généralistes dont on a du mal à comprendre le sens et le concret, quand elles ne contredisent pas les actes.
Un budget se construit autour d’un projet, d’une vision.
Et budget après budget, nous n’avons toujours pas compris quelle est le projet d’Anne Vignot, quelle est sa vision de Besançon dans 5 ans, dans 10 ans, dans 15 ans…
Ce budget laisse clairement un gout amer d’immobilisme et de grande inertie, par manque de vision et d’ambition.
Ce qui est inquiétant, c’est qu’à l’époque où nous vivons, une époque où tout s’accélère, l’immobilisme est tout sauf la bonne attitude à adopter.
« Il nous faut changer en profondeur le modèle de la ville, de notre société et nos habitudes de vie. » est-il écrit en page 2 du rapport.
Cette phrase résume bien un mode de pensée que je ne partage pas.
La maire de Besançon veut imposer son mode de vie, sa vision du monde, à tous. Elle veut décider à la place des Bisontines et des Bisontins ce qui est bon pour eux. C’est peut-être mon plus gros désaccord avec elle.
Le rapport définit ensuite 4 axes autour desquels la municipalité définit son action.
1er axe : Anticiper, adapter, agir pour le climat et le vivant
Il faut évidemment soutenir cette orientation. C’est un impératif. Il suffit de traverser notre territoire à la rencontre des élus pour se rendre compte que tous sont engagés dans la lutte contre le réchauffement climatique, dans la préservation de la biodiversité, et ce quelle que soit leur sensibilité politique. Tant mieux si chacun s’inscrit dans ce mouvement.
L’axe 2 entend : Faciliter la vie quotidienne des Bisontines et des Bisontins
Effectivement, le rôle d’une municipalité devrait être de faciliter la vie quotidienne des habitants. Mais nous avons plutôt le sentiment que les décisions de la maire, au contraire, compliquent celle des Bisontins.
Les dossiers de mobilité et d’aménagement de voirie l’illustrent parfaitement.
En axe 3, est inscrit : Favoriser le dynamisme et la vitalité de Besançon et encourager l’économie locale.
À croire que l’idéologie de la décroissance que soutient la maire de Besançon, et c’est son droit, les freins qu’elle met au développement économique, notamment à l’aménagement de nouvelles zones d’activité, encourageaient le dynamisme et la vitalité de Besançon.
Enfin l’axe 4 : Impliquer les habitants et soutenir les associations bisontines.
On peut le concéder, oui la municipalité implique les Bisontins… Des outils intéressants ont été mis en place. L’expérience permet toutefois de dire que la municipalité écoute les Bisontins essentiellement lorsque leurs idées leur conviennent. C’est en tout cas les retours majoritaires des habitants.