Rencontre avec les parents du collectif « Cantines en colère »
Je remercie le collectif de parents « Cantines en colère » d’avoir accepté de me rencontrer.
Ma mission d’élu issu de la minorité municipale, c’est d’évaluer la façon dont la Mairie de Besançon a géré cette difficulté pour ces familles bisontines dont les enfants n’ont pas été accueillis, faute de place, à la cantine scolaire.
C’est aussi de les informer des pistes évoquées en commission et de cette étude votée en avril dernier au conseil municipal dont nous attendons tous avec impatience les conclusions.
J’ai rencontré des parents constructifs, qui demandent du dialogue et à participer à la recherche de solutions.
Il n’est pas pensable que se reproduise, en 2020, qu’une famille apprenne, une semaine avant la rentrée scolaire, que ses enfants ne sont pas accueillis à la cantine.
Je crois que la Mairie de Besançon aurait tout intérêt à inclure les représentants des parents d’élèves et plus largement les familles, qui sont les premières concernées, dans la constructions des futures propositions.
Cantines scolaires: « C’est un sujet prioritaire ! »
Cette rentrée encore, plusieurs centaines d’enfants ne sont pas accueillis dans nos restaurants scolaires, faute de places suffisantes. Une véritable impasse pour des parents qui travaillent, recherchent un emploi ou dont la situation familiale a évolué.
Pourtant le groupe MoDem alertait déjà la municipalité en 2015, demandait à ce qu’une réflexion sur nos capacités d’accueil soit lancée en 2016, réitérait cette demande en 2017 puis en 2018 avant que le conseil municipal ne vote enfin une étude, début avril 2019.
Comme l’ensemble des familles bisontines dont les enfants n’ont pu être accueillis, les élus MoDem attendent avec impatience les conclusions et préconisations de cette étude.
En attendant, fidèles à notre attitude constructive, nous avons, en septembre 2018, demandé l’étude de faisabilité de trois pistes concrètes :
1/ Pourquoi ne pas faciliter l’accueil des élèves d’école maternelle auprès des assistantes maternelles, offre qui présente l’avantage d’un cadre plus chaleureux et sécurisant pour les enfants, en organisant une centralisation des offres qui simplifierait les démarches des parents et sécuriserait les assistantes maternelles.
2/ Pourquoi ne pas imaginer qu’une partie des élèves de CM2 de certaines écoles, puissent être accueillis lorsque la distance et la capacité le permet,dans leur futur collège ? On prépare ainsi une transition en douceur entre le premier et le second degré.
3/ Pourquoi ne pas profiter de la proximité de structures associatives aux locaux adéquats ou de foyers de personnes âgées par exemple pour favoriser le lien intergénérationnel et la notion de partage ?
Le code de l’éducation affirme l’inscription à la cantine scolaire comme un droit. La Ville de Besançon a été condamnée en 2017 par le tribunal administratif, décision confirmée en appel début 2019. Aujourd’hui d’autres parents ont décidé de porter l’affaire devant le tribunal, ce qui signifie que les frais de justice s’accumulent. La collectivité, dont la mission est de simplifier le quotidien des Bisontins, n’aura d’autre choix que de se conformer rapidement à la loi.
La capacité d’accueil des restaurants scolaires est donc bien un sujet prioritaire !
Retrouverez l’ensemble des prises de positions sur ce sujet en suivant ce lien : http://www.laurentcroizier.fr/tag/restauration-scolaire
Restauration scolaire: « Le rôle de la collectivité, c’est de proposer des solutions collectives à des difficultés individuelles »
Intervention conseil municipal de Besançon du 19/09/2019
En cette rentrée scolaire 2019, ce sont environ 400 enfants qui n’ont pu être accueillis dans les restaurants scolaires bisontins, faute de places suffisantes.
Imaginez la situation dans laquelle se trouvent ces familles qui découvrent, fin août, par courrier, que leur enfant n’est pas accepté. La réponse sera identique, en cours d’année scolaire, pour une famille mutée à Besançon, bel accueil, ou simplement pour un parent qui retrouvera un emploi.
La société évolue, les habitudes de vie évoluent et l’organisation des collectivités doit aussi s’adapter à ces évolutions.
Le rôle de la collectivité, c’est de proposer des solutions collectives à des difficultés individuelles et aujourd’hui, faute d’anticipation, la collectivité est dans l’incapacité de trouver des solutions.
On sait depuis le mandat précédent qu’il y a un problème de capacité d’accueil dans les restaurants scolaires à Besançon et ce n’est pas l’article L.131-13 du code de l’éducation, modifiée par la loi Egalité et citoyenneté du 27 janvier 2017 qui en est responsable.
La preuve, j’ai déjà évoqué le sujet à maintes reprises depuis 2015.
Liste de toutes mes interventions sur le sujet de la cantine scolaire
Le code de l’éducation affirme l’inscription à la cantine comme un droit, dès lors que le service existe.
Bien sûr, cela met en difficulté les collectivités, mais cela pose deux principes fondamentaux :
D’une part, l’ambition collective d’instaurer la restauration scolaire comme un service public à vocation sociale.
D’autre part qu’il ne peut être établi aucune discrimination entre les enfants selon leur situation ou celle de leur famille.
La Ville de Besançon a été condamnée en 2017 par le Tribunal administratif, décision confirmée en appel début 2019. Le dossier est actuellement devant le Conseil d’Etat. J’imagine que les frais de justice engagés s’accumulent. Ces recours renvoient, en tout cas, un message négatif aux familles.
Une chose est certaine. La capacité d’accueil des restaurants scolaires est un sujet prioritaire !
