Quel projet pour l’agglomération du Grand Besançon demain ?

Intervention au conseil communautaire du Grand Besançon du 18/01/17

L’élaboration d’un projet de territoire, c’est l’opportunité de poser un acte fédérateur, certes mais c’est surtout l’opportunité de donner une nouvelle impulsion à l’agglomération du Grand Besançon.

Je ne l’appréhende pas comme un simple réajustement comme cela est mentionné dans le dossier proposé.

  Nous ne sommes pas dans la continuité d’une situation mais dans un contexte qui a complétement changé.

Nous subissons une réorganisation territoriale sans précédent : une nouvelle région, l’élargissement de notre périmètre, des transferts de compétences, une concurrence accrue instaurée par la loi NOTRe que nous subissons et la perte du statut de capitale régionale de la ville de Besançon.

Le dynamisme démographique et économique du Grand Besançon dépendra en partie de notre capacité à créer un environnement attractif, à construire une identité partagée, à créer les conditions pour affronter les mutations économiques, technologiques et écologiques futures.

Notre responsabilité est d’autant plus grande qu’en 2012 l’INSEE concluait que notre dynamisme démographique et économique était lié directement au statut de capitale régionale de la ville de Besançon. La loi NOTRe nous prive de cette attractivité institutionnelle.

Vous avez tous consulté, j’imagine, les derniers chiffres de l’INSEE. Besançon a perdu 700 habitants, au moment où l’agglomération en gagnait 1800. Le dynamisme démographique est donc clairement vers l’agglomération.

Ne croyons pas pour autant qu’en construisant des logements, on rendra le territoire plus attractif. Je crois que c’est exactement l’inverse.

  C’est parce que nous créerons les conditions d’un territoire attractif que Besançon et le Grand Besançon gagneront des emplois et des habitants.

Ayons une approche pragmatique. Sur 1400 familles de militaires, à peine 170 habitent le Grand Besançon. Intéressons-nous aux raisons.

Soyons lucides également sur nos indicateurs économiques. Des 32 agglomérations citées en exemple par une étude de setembre 2016 de la commission européenne, le Grand Besançon est l’agglomération où le taux de croissance du PIB par habitant sur 10 ans a le moins augmenté. 3,6% entre 2003 et 2013.

Sur la même période, l’agglomération de Limoges, avant dernière de cette liste, obtient un taux de croissance à 7 % soit deux fois supérieur au nôtre. Dijon a une évolution de plus de 19%.

Voilà pourquoi je vous alerte.

  Un réajustement ne suffira pas pour construire cet espace économique favorable aux entreprises et à leur développement, pour leur donner de la visibilité et susciter leur confiance. Nous en avons les moyens, Besançon est une terre d’innovation.

Alors ne manquons pas ce rendez-vous !

Profitons de l’élaboration de ce projet de territoire pour lancer un grand mouvement de mobilisation pour la croissance et le rayonnement de notre agglomération avec celles et ceux qui la façonnent, qui la construisent et la font prospérer.

  Le projet doit s’ouvrir aux habitants et aux entreprises, tout simplement parce que la place des politiques est aux côtés de ceux qui agissent et non l’inverse.

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