Que ce soit en commission, où l’on débat des projets, comme en séance où on les vote, je me suis opposé à la nouvelle grille de tarifs du conservatoire pour l’année scolaire 2019/2020.
Non pas qu’il s’agisse d’augmentation démesurée, les tarifs restent inférieurs à ceux de nos écoles de musique, mais tout simplement parce qu’au nom de l’égalité, ce sont les familles les plus modestes qu’on risque d’écarter de l’enseignement musical.
La nouvelle tarification engendre sur la première tranche de QF (84 familles) une augmentation annuelle de 45 €.
Cette somme peut paraître modique pour beaucoup. Or nous parlons ici de familles de 3 enfants dont le revenu ne dépasse pas un smic.
Pour ces familles très modestes, inscrire un ou plusieurs enfants à des activités sportives ou à des activités culturelles est bel et bien un effort financier important.
Or pour le budget du conservatoire, cette modification équivaut à une recette supplémentaire d’à peine plus de 3.000 euros par an. Sur un budget supérieur à 7 millions d’euros, cela correspond à 0,04% du budget.
Clairement ici, il y a confusion entre égalité et équité.
Il m’apparaissait évidemment possible de trouver des mesures d’économie ou de répartir cette somme dérisoire sur les tranches supérieures, même si je considère que ces familles contribuent déjà beaucoup.
L’accès à la culture, aux enseignements artistiques, à la musique ou à la danse participe à faire fonctionner l’ascenseur social.
Notre rôle, c’est d’inciter les familles modestes, par nos actions, à s’engager dans des voies qu’elles estiment souvent à tort inaccessibles.
Je ne voudrais pas que cette nouvelle grille de tarifs contribue à les en éloigner.