Ce qui était annoncé comme un partage de l’espace tournerait-il à la chasse aux automobilistes au centre-ville de Besançon ?
Je ne cautionne en rien le stationnement sauvage mais les premiers retours me portent à croire que cette nouvelle politique s’appliquerait sans aucun discernement.
Après les alertes de certains artisans qui annoncent ne plus vouloir intervenir au centre-ville faute de pouvoir se stationner à proximité de leur chantier, j’ai cette fois été alerté par des professionnels de santé dont on sait la difficulté de la mission en cette période de crise du covid.
Depuis quelques semaines, les professionnels de santé se plaignent d’être pris pour cible. Certains évoquent jusqu’à 3 contraventions dans la même journée alors qu’ils interviennent auprès de patients.
Ceci n’est pas acceptable.
Personne n’imaginerait demander aux services d’urgence, d’incendie ou de secours de télé-déclarer leur stationnement et de limiter leur intervention à 30 minutes, pourtant c’est ce qui est demandé aux professionnels de santé qui effectuent des consultations à domicile à Besançon.
Les journées de nos professionnels de santé ressemblent à des courses contre la montre. C’était vrai avant le COVID, c’est encore plus vrai aujourd’hui.
Le risque, c’est que les professionnels de santé ne prennent plus en charge les patients du centre-ville de Besançon.
Un courrier à destination de la municipalité est en cours d’écriture sur ce grave problème d’accès aux soins et d’inégalité qui pourraient se créer entre le centre-ville et le reste de la ville.