« Nous attendons plus de dynamisme, plus d’innovations et une rupture dans les idées et les méthodes. Faites du « En Marche » et les élus MoDem seront à vos côtés. »

Intervention débat d’orientations budgétaires – Conseil municipal du 08/03/2018

Le budget 2018 de la ville de Besançon s’inscrira dans un contexte national différent des années précédentes.

Nous sommes concernés par le dispositif de contractualisation État-collectivités et devront nous engager à limiter à 1,2% l’évolution de nos dépenses de fonctionnement. J’entends les critiques sur la perte d’autonomie de notre collectivité.

   Ce dispositif restreint peut-être effectivement une forme d’autonomie. Il restreint surtout l’autonomie de dépenser toujours plus, pas celle d’être innovant dans le fonctionnement.

Le fonctionnement de demain ne se financera pas en additionnant de nouvelles dépenses. Il se financera en transformant les dépenses d’aujourd’hui.

Un autre sujet, le dégrèvement de la taxe d’habitation qui n’entraînera aucune disparition de crèches, cantines ou maisons de retraite comme j’ai pu l’entendre parfois puis qu’elle sera légalement et intégralement compensée à l’euro près par l’Etat.

C’est à la fois une mesure forte de hausse du pouvoir d‘achat mais aussi une mesure d’attractivité important pour notre ville, sous réserve de ne pas compenser ce dégrèvement par une hausse de la taxe foncière ou des tarifs communaux.

Cette disposition du gouvernement peut aider des foyers de classe moyenne à venir ou revenir habiter Besançon.

Concernant les indicateurs financiers que vous nous présenter, il n’appelle pas spécialement de remarque. La gestion financière est saine, le taux d’endettement maîtrisé et notre capacité d’investissement préservée.

   Ces critères de gestion aussi importants soient-ils sont au service des orientations politiques et c’est là que nous avons des différents sur la méthode et sur le fond.

Sur la méthode, ce document ne parle ni de la conjoncture locale, ni de l’impact de vos décisions depuis 2014 sur la réalité du quotidien des Bisontins.
J’aurais été intéressé de lire, dans ce document d’orientations budgétaires, ce qui vous amène à faire ces choix, quelle évaluation chiffrée intermédiaire vous faites de ces quatre ans de mandats et comment le contexte local vous amène à modifier, poursuivre ou adapter vos priorités.

Sur le fond, comment ne pas partager, quelles que soient nos sensibilités les priorités: l’éducation, la sécurité et la tranquillité publique, la solidarité et la politique sociale, la politique de la ville. Mais comment les articuler pour créer un territoire plus attractif qui attire de nouveaux habitants et de nouvelles entreprises ?

Abordons la construction de logements dans la proportion annoncée, 10 000 d’ici 2030.

   Est-ce parce qu’on construira des logements qu’on rendra le territoire plus attractif ou inversement parce que nous créerons les conditions d’un territoire attractif que Besançon gagnera des emplois et des habitants ?

Abordons ensuite le dynamisme du centre-ville de Besançon. Nous vous avons fait un certain nombre de propositions. Mais quel est le résultat de vos choix ? Quelles sont vos nouvelles propositions pour redynamiser le centre-ville ? Rien n’est précisé.

Sur les questions de sécurité, nous avons cette chance d’avoir été désignée ville expérimentale de la police de sécurité du quotidien.

   Saisissons cette chance pour expérimenter une forte complémentarité entre la police municipale et nationale.

je vous ai fait des propositions en ce sens, notamment la création d’une brigade de nuit.

Enfin abordons l’éducation. Vous l’avez placé au premier rang de vos priorités, la formation au sens large figurera effectivement parmi les enjeux importants des années et décennies à venir.

Je suis extrêmement sévère sur le peu d’actions et de projets d’envergure, actions qui se limitent à mettre en place les réformes du gouvernement et encore sans y mettre une la touche bisontine ou l’innovation nécessaire. Notre travail d’élu, c’est d’engager un travail de fond et d’apporter une vision ambitieuse et à long terme à des sujets fondamentaux.Comment aborde-ton le manque de capacité d’accueil dans nos restaurants scolaires, comment aborde-t-on la révolution numérique dans la ville où fut déployée le premier réseau de fibre optique il y a plus de 20 ans ? Quelle réflexion sur la taille des écoles primaires dans les quartiers prioritaires de la ville ?

   Il fut un temps où nous étions précurseurs dans nos écoles et nous donnions l’opportunité aux enseignants de porter des projets pédagogiques innovants.

En conclusion, je ne vais pas vous dire que tout ce qui est fait est mauvais, je ne serais pas juste.

   Ce que nous attendons, c’est plus de dynamisme, plus d’innovations et de ruptures dans les idées et les méthodes. Faites du « En Marche » et les élus MoDem seront à vos côtés.

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