« L’occasion manquée d’inscrire dans la loi une tarification sociale des repas pour les étudiants en situation de précarité »

Les étudiants en situation de précarité – qu’ils soient boursiers ou non -, bénéficient actuellement dans les restaurants universitaires du repas à 1 euro. C’est 3,30€ pour les autres.

Nous avions ce matin une occasion historique, celle d’inscrire dans la loi le principe d’une tarification sociale des repas des étudiants en situation de précarité. J’ai plaidé dans l’hémicycle pour ce principe. Comment rester inactif quand 56% des étudiants avouent ne pas manger à leur faim.

Je suis toutefois défavorable au principe de l’universalité proposé par le parti socialiste qui souhaitait étendre cette tarification à 1 euro à tous les étudiants, sans aucune condition. A l’égalité qui propose la même aide pour tous, j’ai toujours préféré la notion d’équité, qui offre l’aide la plus juste, à ceux qui en ont besoin.

D’autre part, figer le tarif à 1 euro, c’est méconnaître la chaîne de valeur. Inscrire « 1 euro » aura-t-il encore du sens dans 2 ans, 5 ans, 10 ans ? La loi n’a pas vocation à souffrir du temps.

La commission des Affaires culturelles et de l’Éducation avait pourtant construit un projet de texte de loi qui aurait pu faire l’unanimité.

Je regrette le jusqu’au-boutisme de la rapporteure et les invectives, tristement habituelles, du groupe LFI qui ne nous ont pas permis d’arriver à un terrain d’entente.

Nous avions pourtant l’occasion historique d’inscrire dans la loi le principe d’une tarification sociale des repas des étudiants les plus fragiles. C’est une occasion manquée. Je plaiderai pour que ce principe puisse s’inscrire dans un prochain texte législatif.

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