Je refuse que les agriculteurs soient la variable d’ajustement des accords internationaux

Il est hors de question de signer un accord de libre-échange avec les pays latino-américains du Mercosur si cet accord met en difficulté nos agriculteurs, notre souveraineté alimentaire et nos normes sanitaires.

Je ne suis pas, par principe, défavorable à l’idée d’accords commerciaux avec d’autres pays ou d’autres continents, pour peu qu’ils soient équilibrés. En ce qui concerne l’accord avec le Mercosur, il n’est, en l’état, pas acceptable. Je refuse que les agriculteurs soient la variable d’ajustement.

Notre agriculture traverse une grave crise. Nos exploitants agricoles sont confrontés à des difficultés, un ensemble de contraintes lourdes, des normes phytosanitaires très strictes.

Je refuse de voter un texte qui mettrait nos agriculteurs en situation de concurrence déloyale avec des importations qui ne respectent aucun de nos standards de qualité et de sécurité.

Je me refuse à ouvrir les marchés européens et français à l’importation de 180 000 tonnes de sucre pour lesquelles plus de 145 pesticides interdits aux producteurs européens sont librement utilisés. 

Je me refuse à autoriser l’importation de tonnes de volailles élevées avec des hormones et des antibiotiques comme vecteur de croissance ou des molécules classées cancérogènes, mutagènes et toxiques en Europe.

Pour des secteurs comme la viande, le sucre, le maïs, nous connaissons les conséquences : baisse du prix des denrées alimentaires, baisse des revenus, fermeture d’exploitations ou de sites de production.

En refusant cet accord, nous protégeons nos agriculteurs et défendons une agriculture forte, respectueuse de l’environnement. 

L’Assemblée nationale envoie, par ce vote, un message à l’Union européenne et aux autres pays européens. Ne sacrifions pas nos principes pour des promesses de bénéfices à court terme ! 

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