Intervention en Conseil Municipal – Réaction à l’Information sur la rentrée et la mise en œuvre des rythmes scolaires

Je me réjouis que les chiffres de cette rentrée scolaire indiquent une légère hausse des effectifs et l’ouverture réelle de 4 nouvelles classes par rapport à la rentrée scolaire précédente. Une moyenne d’un peu plus de 24 élèves par classe, pondérée par les effectifs des écoles appartenant au réseau éducation prioritaire. Certaines classes dépassent les 30 élèves, ce qui est difficilement acceptable de mon point de vue.
M.Dahoui (adjoint éducation) mentionne l’ouverture de la 15ème classe à l’école élémentaire Bourgogne, école appartenant justement au réseau éducation prioritaire de Planoise, qui est le fruit d’une mobilisation des parents et des enseignants.
Je déplorais ne pas avoir entendu la municipalité prendre position publiquement aux côtés des parents et des enseignants. Je me ravis d’entendre ce soir que cela a été le cas.
Concernant la mise en place de la réforme des rythmes scolaires :
Nous apprenons ce soir :
– une forte hausse des inscriptions pour les activités périscolaires.
Est-ce le signe d’activités attractives ? Où est-ce tout simplement que les parents n’ont pas le choix de laisser leurs enfants à l’école à 15h45?
Je constate sur le terrain que jusqu’aux vacances de Toussaint, les activités ne se résument qu’à une simple récréation surveillée, ce qui laisse beaucoup de parents inquiets et dubitatifs quant à la suite de l’année.
Malgré cette hausse des inscriptions, il apparait, que pour le moment, seuls les enfants dont les deux parents travaillent sont finalement acceptés par la municipalité aux Temps d’Activité Périscolaire ?
Est-ce le signe d’une difficulté à recruter des animateurs et à répondre à l’ensemble des demandes ou alors la conséquence d’une sous-estimation de la demande ?
Exemple : sur l’école Fourrier (Planoise): 60 élèves y participent sur un effectif de 388 enfants ! Ce qui signifie que plus de 300 enfants quittent l’école à 15h45 !
Pourtant, vous aviez mentionné vouloir lutter contre les inégalités au travers de cette réforme des rythmes scolaires et du dispositif mis en place à Besançon !
Je vous invite à rapidement modifier cette condition.
Qu’en pense-t-on du côté des parents ?
De nombreuses familles se demandent déjà de l’intérêt de cette réforme. Elles pensaient par exemple permettre à leur enfant, dès la fin de la classe, la pratique d’un sport encadré par un des clubs bisontins. Elles apprennent maintenant qu’il s’agit d’un dispositif payant et qu’elles devront se contenter d’une équipe d’animateur dont 1 seul BAFA par école !
Qu’en pense-t-on du côté des directeurs, des enseignants du côté du personnel communal ?
Les rencontres entre parents et enseignants s’organisent différemment, puisqu’il n’est plus possible de planifier des rdv après la classe, aucun parent n’étant disponible à 15h45 ! Les rencontres se déroulent le matin ou le midi, ce qui laisse moins de temps pour échanger.
Vous ne serez pas surpris de m’entendre répéter que les enseignants de maternelle dont l’après midi débute à 14h jugent l’horaire inadapté et se posent la question de la pertinence de cette organisation qui monopolise un enseignant pour des élèves de PS qui font la sieste la quasi-totalité de l’après-midi.
D’un point de vue organisationnel, les directeurs semblent ne pas avoir en leur possession de listes d’enfants inscrits dans les cantines ou aux TAP.
Plusieurs d’entre-eux m’ont parlé de la première tenue du comité de suivi fin août. Pourrait-on connaître le contenu ?
Se posent également la question des horaires des ATSEM en maternelle.
En raison du mercredi matin travaillé, les agents ont beaucoup moins de temps pour effectuer le nettoyage des classes et les travaux de préparation des activités.
Pour les agents d’entretien des écoles élémentaires, compte tenu des TAP après la classe, il faut jongler entre les locaux disponibles.
Vous l’avez compris, cette rentrée qui s’est bien passé pour Monsieur Dahoui est à mon sens plutôt une rentrée où il ne s’est encore rien passé.
De quoi se demander s’il valait la peine de dépenser autant d’argent sur la totalité du territoire français pour voir une quasi totalité d’enfants rentrer chez eux à 15h45 et d’autres jouer à des jeux de cour de récré.
En ces temps d’économies budgétaires, il eut clairement mieux valu consacrer l’ensemble de ces budgets à la lutte contre l’échec scolaire notamment dans les quartiers défavorisés.

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