Monsieur le Président,
J’aimerais qu’on comprenne, à quel point la pression fiscale, subie ces dernières années par les Français et les entreprises, a atteint ses limites. Depuis 2012, ce sont 103 créations ou hausses d’impôts.
Vous n’en êtes pas responsable , il n’empêche que ce que les citoyens acceptaient jusqu’alors, ne passe plus aujourd’hui. Et si la hausse des taux est modérée, n’oublions pas qu’elle se cumule avec celle votée l’année dernière, qu’elle se cumulera avec celle que vous proposerez l’année prochaine et évidemment avec celle de l’Etat ou des autres collectivités. Et c’est un symbole.
On voit bien que ce pays a besoin d’un changement important dans les méthodes. Nous sommes trop dans l’obligation de moyen et pas suffisamment dans une obligation de résultat.
C’est par la recherche de plus d’efficacité que nous nous donnerons des marges de manœuvre et je ne sens pas dans ce budget et dans les orientations une forte volonté de profondément réorganiser ou rationaliser notre fonctionnement.
Je pense que nous ne nous appuyons pas assez sur l’évaluation de nos politiques. Evaluer, ce n’est pas remettre en cause les personnes, c’est regarder ce qui marche, comment on peut encore améliorer et regarder ce qui ne marche pas.
Constatons que tout en mutualisant, tout en opérant des groupements de commandes, votre action vous conduit à une nouvelle hausse de fiscalité. Et nous n’avons pas encore de visibilité de l’impact financier de l’élargissement du Grand Besançon.
Je voterai donc contre cette hausse des taux de fiscalité. Avec la baisse de la DGF (Dotation Globale de Fonctionnement), sans un changement de méthode, inéluctablement, nous aurons demain et après-demain de plus en plus de difficultés à boucler notre budget.