Intervention Conseil Municipal – Réalisation de la 1ère ligne de tramway du Grand Besançon

Je ne reviendrai pas sur le débat de l’utilité du tramway dans notre ville, son coût, son tracé, son financement. Dorénavant, il est fondamental que le tramway soit une réussite et répondent aux objectifs de fréquentation qui ont été fixés, même si personnellement je trouve ces objectifs très optimistes.

Je voulais revenir aujourd’hui sur certains problèmes que les Bisontins évoquent régulièrement, conséquences directes et indirectes de la circulation du tramway.
Il n’a échappé à personne que pour les automobilistes ou les usagers du réseau de bus, Besançon, et pas seulement aux heures de pointe, s’est métamorphosé, pour reprendre l’expression consacrée, depuis le début des travaux en embouteillage géant.
Beaucoup pensaient que les travaux terminés, ces problèmes allaient être réglés. Ils oubliaient qu’un certain nombre de voies de circulation dans certains endroits critiques a disparu.
Il faut désormais s’armer de patience pour quitter, circuler, traverser ou entrer en ville. Pont Canot, Place flore, place Saint-Jacques sont de véritables points noirs.
Ces embouteillages créent beaucoup de frustration et de mécontentement auprès des automobilistes mais aussi auprès des usagers des bus Ginko qui s’agglutinent dans les premiers bus venus dont les horaires restent plus qu’aléatoires compte tenu des conditions de circulation.
Les chauffeurs de ces bus ont à gérer, aux heures de pointe, le trop plein de tension qui parfois se traduit de la part de voyageurs par des comportements agressifs !
Le déploiement du nouveau réseau de bus fait également grincer des dents dans les quartiers. Bien sûr changer ses habitudes est déstabilisant. Je suis surpris de lire que certains présidents ou membres des comités consultatifs des habitants en viennent à critiquer le manque de concertation, d’écoute et regrette d’être mis devant le fait accompli.
On en arrive même parfois à des situations très cocasses :
– comme cet habitant de la rue Fontaine Argent qui m’indique être contraint de déménager de nuit, être contraint de régler une facture liée à la coupure du réseau électrique pour l’installation d’un chariot élévateur et finalement être contraint de ne pas faire de bruit pour ne pas réveiller ses voisins qui se plaignent déjà des signaux sonores du tramway au cours de la journée.
– comme cette infirmière des Chaprais qui habitant le long de la ligne du tram contrainte de prendre sa voiture pour se rendre à l’Hôpital Minjoz car le premier tramway ne lui permet pas d’être à l’heure lorsqu’elle est de matinée.
– comme cette personne habituée des transports en communs qui se voit résigné à prendre son véhicule pour aller travailler en raison des nouveaux itinéraires qui allongent considérablement son temps de transport et l’obligent à changer plusieurs fois de bus !
Evidemment, je ne vous reproche pas de ne pas répondre à ces cas particuliers mais de ne pas faire preuve suffisamment de bon sens et d’écoute.
Dans un article de la presse quotidienne, M.Loyat précisait « l’objectif est de simplifier la vie de tous ! »
Personnellement j’inclus également les Bisontins, qui ne vivent pas le long de la ligne de tram, qui ont aussi le droit à des bus ponctuels, ceux dont l’usage de la voiture est une nécessité ou un choix, les personnes sans véhicules dont l’itinéraire des bus a été allongé ou supprimé.
Ces Bisontins ont eux aussi le droit à ce qu’on les écoute et à ce qu’on leur porte de la considération.
Ma question est la suivante :
Votre politique en matière de transport consiste-t-elle à volontairement laisser les conditions de circulation se dégrader ?
Comptez vous engager une réflexion pour tenter de fluidifier la circulation aux points les plus critiques ?

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