Nous élus avons le devoir moral bien évidemment dans le respect des marchés publics de créer les conditions pour le choix des constructeurs français.
La question c’est de savoir pourquoi notre industrie est dans l’incapacité de répondre à ces appels d’offre.
Sans relancer un débat de la précédente mandature mais on peut transposer ce problème de renouvellement des P4 Peugeot de l’armée française par des 4×4 Ford américain au choix du constructeur espagnol pour le tram bisontin.
Pourquoi Alstom n’a-t-il pas été en capacité de répondre à l’appel d’offre bisontin ?
Crée-t-on, en France, les conditions du renouvellement de notre matériel par notre propre industrie ?
Anticipe-t-on suffisamment nos renouvellements pour lui permettre, elle aussi, d’anticiper ?
Donne-t-on à notre industrie les moyens d’être compétitive ?
N’oublions pas que derrière les équipements « fabriqués en France », ce sont des emplois ; et aux yeux de ces employés, choisir du matériel fabriqué hors de France sonne comme un abandon.
J’en profite pour faire remarquer que les Français sont attentifs à ce sujet. La pétition lancée par le conseiller départemental du Territoire de Belfort Christophe Grudler a en quelques jours recueilli 17 000 signatures.
Notre industrie a besoin d’être soutenue, en tout premier lieu par le gouvernement qui ne cesse de faire des déclarations en ce sens, mais qui doit joindre les actes à la parole.