« Je ne vais pas répéter tous les arguments que j’ai déjà pu développer ici mais j’ai plusieurs remarques sur ce rapport :
Horaires des écoles maternelles
Vous citez à juste titre que la réforme vise à mettre davantage en cohérence les temps d’apprentissages et le rythme biologique des enfants. Je vous ai alerté sur le fait que cet objectif n’était pas rempli pour certaines écoles maternelles qui débutent l’après-midi à 14h. Si pour les enfants inscrits au restaurant scolaire, il est bien prévu un temps de sieste à partir de 13h15, je réitère ma demande d’une solution pour les autres enfants. Ce sont aux horaires de s’adapter aux rythmes de l’enfant et non l’inverse.
Comité de suivi
Je trouve étonnant que dans sa composition ne figure aucun expert médical alors que nous parlons ici de rythmes biologiques. Je pense qu’il serait souhaitable d’ajouter un médecin, un pédopsychiatre ou un chronobiologiste.
Je note également que l’opposition municipale n’est pas non plus représentée. Nous souhaiterions y être associé.
Gratuité des activités périscolaires
J’aimerais que vous soyez plus précis concernant le maintien de la gratuité des activités périscolaires au-delà de la prochaine année scolaire. Sans le maintien de ces aides d’état, poursuivrez-vous cette gratuité au cours de l’année scolaire 2015/2016 ?
Pour conclure, je note que vous précisez dans ce rapport que c’est de l’amélioration des résultats et du renforcement de l’équité du système scolaire dont il s’agit.
Je ne voudrais pas laisser croire que modifier les horaires des écoles va résoudre le problème de l’échec scolaire.
Je voudrais rappeler que les élèves français évalués par l’enquête Pisa réalisée en 2012 et parue en 2013 étaient âgés de 15 ans à l’époque. Cela signifie que les apprentissages premiers de tous ces élèves nécessaires à la réussite au collège ont été faits à l’école primaire avant 2008 période au cours de laquelle l’école fonctionnait encore sur une semaine de 4 jours et demi.
Je crains que cette réforme des rythmes scolaires, lourde, rigide, non financée qui dans le milieu rural pose des vrais problèmes dans son application, ne soit pas la réponse la plus urgente aux écarts entre les élèves qui se creusent et à la lutte contre le poids des inégalités sociales sur la réussite scolaire.
Il serait temps que le Ministre de l’Education Nationale que vous soutenez engage enfin les grands chantiers. »