Je tenais tout d’abord à souligner que même si j’ai des remarques à apporter au dispositif ‘Rythmes scolaires’ que vous présentez, je constate une volonté de considérer l’enfant dans sa globalité, de réfléchir sur ses différents temps de vie. Certaines municipalités ont parfois tendance à oublier que c’est de l’intérêt de l’enfant dont il s’agit. Ce n’est pas le cas ici !
Ce dispositif contient un certain nombre de propositions que nous avons défendues pendant la dernière campagne municipale. On ne peut donc que se réjouir d’une amélioration de la qualité des temps scolaires et périscolaires.
Les parcours culturels que vous proposez et dont nous avions également imaginé les contours sont un bel exemple de ce que la richesse du patrimoine humain et culturel bisontin peut apporter à nos écoles.
Je regrette que la question de la demi-journée supplémentaire n’ait fait l’objet que d’un questionnaire auprès des familles et des enseignants sans information, ni débat préalable sur quel serait la demi-journée la plus approprié dans l’intérêt de l’enfant ? J’ai cru comprendre, en commission, que M. Dahoui et moi rejoignions la position de l’académie de médecine qui privilégiait le samedi. Maintenant, vous avez choisi de suivre les résultats d’une consultation, je ne vais pas m’en plaindre, ce n’a pas toujours été le cas !
J’ai noté votre intention de mettre en place un plan de formation du personnel de façon progressive et je vous invite à ne pas négliger ce point :
– Connaître les rythmes biologiques des enfants pour comprendre certains comportements,
– Mettre en place une organisation adaptée à l’âge, aux locaux, pour concilier le bon déroulement des activités et le besoin des enfants de se décontracter après une journée de classe
– Avoir une attitude, un langage adapté avec un enfant peuvent paraître élémentaires mais le manque de formation conduit parfois à des comportements d’adultes inadaptés.
Je vous invite par exemple à vous pencher sur une formation sensibilisant le personnel de la restauration scolaire au problème du bruit.
J’ai noté ensuite la mise en place d’un comité d’évaluation qui je l’espère aura les moyens d’agir de façon indépendante proposera d’éventuelles améliorations.
Nous serons attentifs entre autre sur :
– la composition de ce comité d’évaluation,
– la méthodologie employée,
– la réalisation d’un diagnostic école par école,
– l’évaluation de la qualité des ateliers, et des effets de cette réforme sur la fatigabilité et la réussite scolaire des enfants.
Concernant les plages horaires, je regrette de ne pas voir des matinées plus longues.
A l’école maternelle, comme à l’école primaire, le rythme biologique des enfants leur permet de démarrer la journée plus tôt donc d’augmenter la durée des matinées, propices aux apprentissages et de réduire voire parfois de supprimer pour certains enfants les temps de garderie du matin !
Uniformiser les horaires sur la ville n’a pas de sens. Les besoins sont différents selon les écoles, leur taille, leur quartier, l’âge des enfants qu’elles accueillent…
J’apprends aujourd’hui que vous avez accepté de réduire la pause méridienne des écoles de Planoise. Voilà déjà un premier pas. Ne rigidifiez pas votre dispositif, donnez-lui de la flexibilité !
Croyez-vous véritablement que les écoles qui auraient conservé leur matinée de 3h30 auraient remis en cause la cohérence de l’ensemble du dispositif ?
Il ne s’agit pas de prôner une école à la carte mais de tenir compte du travail que certaines équipes pédagogiques ont pu déjà engagées pour adapter leurs horaires dans l’intérêt de l’enfant.
Je me demande, par exemple, comment d’un point de vue des rythmes biologiques des enfants, vous expliquez la reprise du temps scolaire de certaines écoles maternelles à 14h, en plein milieu de ce qui devrait être leur temps de sieste ! Sur 151 écoles maternelles dans le Doubs, seules 15 dont 13 à Besançon, reprendront à cet horaire. J’ose imaginer que vous mettrez en place dans ces écoles un dispositif d’accueil échelonné, sous la responsabilité de la mairie, qui permettra aux parents d’emmener leur enfant à la sieste à un horaire plus approprié !
Pour finir, j’en viendrai sur la méthodologie employée pour la construction de ce dispositif.
Cette réforme des rythmes scolaires était l’occasion de créer des moments d’échanges, de renforcer les liens parfois difficiles entre enseignants, partenaires éducatifs, collectivités, parents…
Rien n’est perdu mais je pense que l’école aurait pu trouver encore plus de sens à travailler en parallèle sur des acquisitions faites bien sûr en classe mais aussi en dehors du temps de l’élève, sur les temps périscolaires ou à la maison.