Monsieur le Maire,
J’ai suivi ce week-end l’émission « La voix est libre » dont le thème portait sur la dualité Besançon-Dijon au sein de la grande région et je dois vous avouez que cela m’a gâché mon week-end.
J’ai entendu un député de Côte d’Or, conseiller municipal de Dijon, le Président bourguignon du CESER et le président de la CGPME Bourgogne-Franche-Comté également président de la CGPME de Côte d’Or balayer d’un revers de la main l’attribution du tribunal de commerce spécialisé à Dijon, balayer d’un revers de la main l’intention hégémonique que ressentent les Francs-Comtois de la part des Bourguignons.
J’ai entendu parler de complexe d’infériorité, d’une répartition équilibrée déjà existante entre Besançon et Dijon, ce que je conteste. J’ai aussi entendu, et là je suis très inquiet, l’intention de faire de Dijon la métropole que la Bourgogne-Franche-Comté ne possède pas.
Ce qui me fait dire que c’est le grand bal des hypocrites du côté de Dijon et que le Bourguignon parle couramment et extrêmement habilement le double langage.
M Alauzet et M Roy se sont heurtés à des murs pour faire entendre une argumentation qui m’est apparue juste. Je crois que nous aurons besoin du soutien de tous, parlementaires, maires, élus et citoyens pour peser fortement sur les futures décisions.
On ne peut pas dire que nous soyons extrêmement soutenus par la Présidente de Région. C’est pour moi la confirmation que Mme Dufay n’a pas les épaules suffisamment solides pour s’opposer à la pression de Dijon et de la Bourgogne. En tout état de cause, les Bisontins peuvent déchanter de cette réforme territoriale, au lendemain de leur vote aux élections régionales.
Nous savions que la construction des équilibres de cette nouvelle région serait difficile. Elle l’est encore davantage depuis que nous avons la confirmation que la Présidente de Région, le maire de Besançon et le maire de Dijon poussent dans des directions opposées.
Pour le groupe MoDem, il n’est pas question de construire à Dijon l’unique métropole de la BFC. L’attractivité de notre région viendra d’un pôle métropolitain qui renforce les deux villes et non pas d’un détricotage de Besançon au profit de Dijon.
Dijon ayant obtenu la capitale administrative, pour nous, le siège du conseil régional doit revenir à Besançon.