Annoncé par la presse (sic!) avant le vote en Conseil d’Agglomération, les tarifs tram/bus de l’agglomération du Grand Besançon augmenteront le 1er janvier 2015.
Si on ne peut nier que la hausse de la TVA (de 7% à 10%) nécessitait une décision « politique », j’attendais de la part de l’exécutif et des élus en charge des Transports à la CAGB, une vision plus dynamique, plus innovante qu’une simple modulation finalement « très administrative » de la grille tarifaire.
Lors de la présentation par M.Loyat, Vice-Président en charge du dossier, je n’ai entendu aucun début de questionnement sur le réseau de bus, la fréquentation, la fréquence des bus, l’adéquation du réseau avec les besoins…
Il a fallu attendre les interventions de certains élus grands-bisontins pour enfin entendre des remarques pertinentes sur ces questions et sur la nécessité d’aller au delà de cette hausse de TVA. Pointant d’une certaine façon le côté minimaliste du discours et le manque de réflexion, certains se sont même proposés pour la création d’un groupe d’élus, force de propositions, un camouflet pour l’exécutif… Le Président de l’Agglomération, n’a pas validé cette proposition mais a promis une réflexion plus aboutie sur ces sujets.
Après 9 mois de mandat à la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon, je comprends mieux pourquoi, au nom de l’intérêt général, l’exécutif insiste autant sur la neutralité politique de la CAGB. Sous couvert de cette neutralité, plus facile de maîtriser les débats, d’étouffer les contestations.
Inversement, au nom de l’intérêt général, à mon tour de déplorer le manque de débat, le manque d’action, le manque d’écoute, le manque de remise en cause, en résumé… le manque de convictions !
Dans quelques mois, le déficit d’exploitation de Ginko pèsera lourd dans le budget de la CAGB, donc dans le porte-monnaie des Grands-Bisontins. Le manque d’anticipation et d’adaptation des élus en charge du dossier y aura contribué !