CAGB: l’exigence démocratique doit rester notre exigence de fond – Intervention en conseil d’agglomération du GrandBesançon le 19/05/2016

Comme l’ensemble de mes collègues conseillers communautaires, c’est par la presse que nous suivons, depuis le 17 mars 2016, l’avancement de l’organisation du salon littéraire  semble-t-il porté par l’agglomération du Grand Besançon.

Il n’est pas acceptable que la commission culture n’ait pas été impliquée en amont dans ce dossier comme il n’est pas acceptable que l’événement n’ait pas été abordé au moment de notre session budgétaire.

Je sais bien que M Bontemps, adjoint à la culture de Besançon, n’a toujours pas trouvé, après 2 années,  l’entrée de la salle de notre commission mais ne me faites pas croire que personne ne vous ont jamais informé de l’existence au sein de la CAGB d’une commission culture ?

Comment avez-vous pu considérer une seule seconde que vous n’aviez pas à soumettre le projet et son financement à notre dernière assemblée. Avez-vous eu peur de ne pas avoir la majorité suffisante ?

Et vous avez beau ce soir essayer de décliner toute une série d’explications, aucune ne justifie votre passage en force.

Nous avons M Fousseret, vous et moi, une vision très différente de l’action politique:

Là où j’aurais cherché à convaincre et fédérer les élus ici présents et ceux du département, vous avez voulu manœuvrer.

Là où personnellement j’aurais soigné le fond du projet, où j’aurais cherché à lui donner du sens, vous vous êtes saisi de cet événement culturel pour faire un coup politique !

Preuve en est, c’est à la seule communication, directement sous votre responsabilité,  que vous avez confié le dossier. C’est uniquement l’emballage qui vous intéresse.

L’erreur que vous commettez, c’est qu’aucun emballage ne donnera à cet événement sa dimension d’agglomération, celle que nous cherchons désespérément dans vos déclarations à la presse.

J’aurais été favorable au projet si vous nous l’aviez présenté. Et j’aurais aimé pouvoir réfléchir, en commission culture, à sa structuration dans un projet culturel global d’agglomération.

J’aurais aimé débattre du comment impliquer les habitants autrement qu’en les questionnant sur le libellé d’une affiche.

J’aurais aimé débattre du comment faire de ce salon littéraire, au delà d’un outil de rayonnement économique, un moteur du plaisir de lire dans nos quartiers, nos villages, nos bibliothèques.

J’aurais aimé débattre du comment faire de ce salon, un support pour l’enseignement de la littérature dans nos écoles, nos collèges.

Je fais partie de cette génération d’élus qui ne se résout ni à rester spectateur, ni à endosser ce rôle de presse-bouton, dans lequel vous nous confinez. je suis élu pour faire, construire, écouter, collaborer, proposer, confronter avec les citoyens et les autres élus communautaires.

L’exigence démocratique doit rester notre exigence de fond.

Laisser un commentaire

*
*