Fin du cumul des mandats: les vieilles pratiques ont la vie dure

  A droite comme à gauche, le non-cumul des mandats exécutifs dès 2017 ne passe pas. Et pourtant, il est une exigence démocratique.

En 2012, 476 députés sur 577 (82%) et 267 sénateurs sur 348 (77%) exerçaient au moins un autre mandat électif. Ces parlementaires étaient le plus souvent à la tête d’un exécutif local : 261 députés (45%) et 166 sénateurs (48%) étaient soit maire, soit président de conseil général, soit président de conseil régional.

La situation française est une exception en Europe où les élus en situation de cumul ne dépassent pas 20%. En Italie, 16% des parlementaires exercent au moins un autre mandat, ils ne sont que 15% en Espagne, 13% en Grande-Bretagne et 10% en Allemagne.

Cette spécificité française a-t-elle conduit notre pays à avoir une assemblée davantage connectée aux réalités ?

Je pense que les 91% de Français (sondage Elabe) favorables à l’interdiction du cumul des mandats électifs chez les hommes et femmes politiques, dont je fais partie, ne partagent pas cet avis.

  Revenir sur la loi sur le cumul des mandats serait une proposition en décalage complet avec cet urgent besoin de renouvellement du logiciel politique français. Cela acterait définitivement la rupture entre les élus et les citoyens.

La prochaine étape doit être la limitation du nombre de mandats dans le temps pour plus de renouvellement.

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