Contribution au plan éducatif de Territoire de la Ville de Besançon

Avec mes collègues conseillers municipaux Sophie Peseux et Ludovic Fagaut, nous avons travaillé depuis la fin du mois juin à centraliser et approfondir les idées développées dans nos nombreuses interventions sur le thème éducation.

Voilà résumées, les pistes que nous avons décrites lors du dernier conseil municipal du 17 septembre 2015 pour le compte de l’opposition bisontine LR/MoDem/Udi/Société Civile.

Nous avons été très surpris de l’accueil glacial que nos propositions ont suscité. Nous espérons toutefois que la majorité saura faire preuve de responsabilité en reconnaissant le bien fondé de certaines de nos propositions.

Nous avions conscience de la nécessité de proposer un dispositif souple, à coût constant, qui permette de s’adapter aux besoins des parents dont les horaires de travail ne permettent pas de venir chercher les enfants à la fin de la classe.

> Une démarche de qualité

Nous refusons les activités occupationnelles. Nous voulons proposer des activités émancipatrices qui permettent une attitude participative de l’enfant, une éducation au choix, un éveil, loin des temps de garderie que la ville de Besançon a proposé l’année scolaire précédente.

> Une sectorisation des actions à mener en fonction des besoins identifiés quartier par quartier :

Contrairement à la proposition de la ville de Besançon qui liste des objectifs génériques qui pourraient s’appliquer à n’importe quelle autre ville française, nous pensons qu’un PEDT se construit à partir d’une évaluation diagnostique prenant en compte les atouts et les besoins mais également à partir d’échanges avec la communauté éducative.

A partir de la lecture de l’analyse des besoins sociaux et de nos connaissances sur les ressources mobilisables, nous avons défini 3 problématiques, 4 axes de développement (bien vivre ensemble, culture sportive, éveil artistique et culturel, accompagnement scolaire) et 5 objectifs qui nous paraissent incontournables à la construction d’un citoyen responsable.

> Mobiliser les richesses de notre ville pour enrichir le contenu des activités

Ville d’art et d’histoire, ville sportive, ville universitaire, Besançon est une ville riche de son patrimoine humain et culturel.
Nous envisageons de demander aux associations volontaires d’intervenir sur des cycles courts dans le cadre d’initiations qui ne viendraient pas concurrencer leurs activités mais au contraire susciter l’envie de poursuivre l’activité au sein de l’association.

Le coût pour la ville est nul et les associations gagnent en notoriété et en adhérents.

Une charte qualité d’engagement définirait la démarche recherchée, les objectifs attendus et les garanties accordées à l’association qui s’engage aux côtés de la ville.

> Une démarche partenariale fondamentale

Notre contribution repose également sur la nécessité de créer des liens, des passerelles entre les acteurs éducatifs, pour que les uns deviennent des ressources pour les autres.
C’est en créant ces moments d’échanges, de l’élaboration à l’évaluation, qu’on donne la cohérence et la continuité éducative recherchée.
Le Pedt ne doit pas tomber le simple agencement technique des moyens disponibles.

> Le rôle du référent

Le référent est responsable du contenu des activités et des animateurs périscolaires d’un secteur précis.

Il est le maillon central de notre proposition. Sa formation doit donc être en adéquation avec ses fonctions. Le Bafa n’est pas pour nous, la réponse la plus adaptée. Nous souhaitons la professionnalisation de ces référents vers des diplômes de type BPJEPS attestant de la possession des compétences professionnelles en matière d’animation, de préparation de projets éducatifs et de leur évaluation.

Le rôle du référent est de construire au regard des projets des écoles et des structures de quartiers, un véritable parcours éducatif pour les jeunes Bisontins des écoles dont il a la charge.

D’où la nécessité de construire à l’échelon de la ville un guide exhaustif des différentes actions possibles pour dans lequel ils s’attacheront à établir la correspondance entre projet d’école, besoin de quartier et objectifs municipaux. Ce travail de relais s’effectuera en parfaite collaboration avec les membres de la communauté éducative.

> Besançon ville universitaire

A l’initiative de l’UPFR des Sports, une collaboration novatrice est mise en place dès la rentrée entre la ville de Besançon et les étudiants de Licence 2 STAPS inscrits dans la filière Education et Motricité.

Etudions comment élargir cette expérience à l’ensemble des composantes de l’Université de Franche-Comté. A l’heure où la ville de Besançon cherche désespérément du personnel compétent pour encadrer les élèves de maternelle et du primaire après l’école, nous ne saurions nous priver de ce formidable réservoir que constituent les étudiants des UFR Sciences, Lettres, Droit, du CLA et tous ceux inscrits à l’ESPE, dont le futur métier sera justement d’enseigner.

> La ressource des bénévoles (parents, retraités, etc…)

Nous proposons également de faire appel aux bénévoles, parents, retraités, désireux de partager du temps avec les enfants. Ce sont des ressources à étudier.

Evidemment, tous ces bénévoles s’engageraient dans une charte à respecter un cadre bien précis et seraient systématiquement accompagnés par des animateurs professionnels.

> Organiser des projets fédérateurs

Le Pedt doit également permettre de développer la cohésion à l’échelle de l’école, du quartier ou de la ville.

Cela peut aussi se faire par le biais d’éléments éducatifs construits : tournois sportifs, concerts, chorale, exposition..

Nous pensons que permettre à des enfants de différentes écoles, de différents quartiers ayant pratiqué une même discipline de se retrouver autour d’un événement ou valoriser au sein de sa propre école une production, une pratique et partager une expérience auprès de ses camarades ou des membres de sa famille sont des moments riches et intéressants.

> Uniformiser un dispositif ne réduit pas les inégalités

La ville entend lutter contre les inégalités. Or, en uniformisant son dispositif sans tenir compte des spécificités sociales de nos quartiers, la ville de Besançon ne lutte pas contre les inégalités.

Il suffit de constater d’ailleurs que cette uniformisation crée un certain nombre d’aberrations :

Fixer la reprise de la classe à 14h dans certaines écoles maternelles, ce n’est pas respecter les rythmes biologiques des enfants de PS qui devraient aller à la sieste beaucoup plus tôt.

Conditionner l’accès aux temps périscolaires sur l’ensemble de la ville aux enfants dont les deux parents travaillent, de fait on exclut ceux qui en ont le plus besoin !

Un document plus complet a été remis au Maire et à l’adjoint en charge des affaires scolaires.

 

 

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