Chères, très chères autoroutes : le scandale

Tous les ans, c’est au moment des départs en vacances, que l’on se rend compte que les autoroutes sont chères, trop chères. Aux sorties, quasiment plus aucun personnel, seulement des automates et malheur au portefeuille de l’automobiliste contraint d’effectuer son plein d’essence dans une station autoroutière…
En 2005, François Bayrou s’est trouvé bien seul parmi les responsables politiques à se battre contre la privatisation. Il avait alerté:
« La vente à des intérêts privés des sociétés d’autoroutes est un choix qui porte atteinte à l’intérêt national, (…), c’est une décision que le gouvernement n’a pas le droit de prendre sans l’accord du Parlement. Les sociétés d’autoroutes sont un des seuls biens de l’Etat qui peuvent rapporter des sommes importantes aujourd’hui, des sommes considérables demain, compte tenu du désendettement programmé des sociétés d’autoroutes. »

En 2013, la Cour des Comptes résumait dans un rapport:
« Le modèle économique est construit de telle sorte que tout investissement est compensé par une hausse de tarifs. Les bénéfices des sociétés concessionnaires n’ont pas à être réinvestis dans des investissements nouveaux ou dans des diminutions de tarifs. Par construction, ce modèle ne peut qu’aboutir à une hausse constante et continue des tarifs »
Et si on renationalisait ?
« Malheureusement, on ne peut pas revenir en arrière », estime François Bayrou, principalement parce que cela impliquerait une indemnisation dont l’Etat aujourd’hui n’a plus les moyens, compte tenu de la valeur désormais acquise par ces sociétés.

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