Budget primitif 2017 – Ecoles de Planoise: « On ne peut plus se contenter de constater ou de dénoncer »

Intervention au conseil municipal de Besançon (06/04/2017) – Budget Primitif 2017

Un budget, c’est une répartition de la masse financière. Ce qui m’intéresse, ce sont les actions qui en découlent et répondre à cette question: « Est-on capable de répondre aux besoins immédiats et nous préparer aux besoins de demain ? »

C’est donc d’éducation et de jeunesse dont je vais vous parler. D’ailleurs, je préfère parler d’investissement lorsqu’il s’agit de dépenses en direction des générations futures.

Il y a deux points que j’aimerais aborder.

Le premier, relatif au retard que nous prenons dans l’environnement informatique et numérique des écoles bisontines.

  Vous pouvez imaginer les difficultés que rencontrent les écoles pour utiliser les ressources et les outils récents sur des ordinateurs qui fonctionnent encore sous Windows XP, un système d’exploitation qui date de 2001.

Les enseignants mentionnent des situations où l’obsolescence des équipements pénalise l’apprentissage des élèves, vous conviendrez que ce n’est pas acceptable.

J’ai deux questions :

– Quand le nouvel environnement « ordiclasse » dont on parle depuis 2014 sera-t-il opérationnel ?
– Y-a-t-il un calendrier sur un plan d’équipement de nos écoles notamment en tableaux numériques interactifs, qui deviennent aujourd’hui des outils courants dans les écoles des villages de l’agglomération.

Le second point, est relatif aux écoles du quartier Planoise.

J’ai noté la rénovation complète de l’école Durer pour un coût total de 5 millions d’€ et je m’en félicite.

C’est pour moi l’occasion d’évoquer la situation des écoles du quartier Planoise et de rappeler que je m’étais exprimé en décembre dernier sur la situation de la jeunesse dans ce quartier planoise en parlant de « non-assistance à générations en danger » !

Vous savez que j’y ai travaillé près de 10 ans et que je connais la réalité des habitants du quartier Planoise et de ses écoles.

  Est-ce qu’on peut encore aujourd’hui, accepter, à Planoise, avec les besoins qui sont ceux des enfants de ce quartier, que se situent les plus grosses écoles non seulement de la ville mais aussi du département.

J’en profite pour évoquer la situation particulière et aberrante de l’école élémentaire Fourier et des écoles maternelles Fourier, Saint-Exupéry et Fribourg qui sont les seules du quartier de Planoise à ne pas être intégré au dispositif REP+ contrairement aux 12 autres écoles en raison de leur rattachement administratif au collège Voltaire.

L’école élémentaire Fourier accueille cette année 20 classes.  Sont prévus 55 élèves supplémentaires à la rentrée 2017 pour 22 classes, ce qui en fera la plus grosse école du Doubs.

  J’ai rencontré une vingtaine d’enseignants de ces écoles. Ils sont désabusés, ils me décrivent une situation explosive, me parlent d’injustice pour leurs élèves, de leurs difficultés pour enseigner.

On touche là une question importante, celle des quartiers où se concentrent les difficultés sociales, celle de l’égalité des chances, on parle d’avenir pour les jeunes de ces quartiers.

La question concerne l’Education Nationale, elle nous concerne également.  On ne peut pas se contenter de constater ou de la dénoncer sans réagir. Je ne dis pas que c’est simple, mais cette situation est suffisamment importante pour qu’elle figure parmi les priorités et que s’engage une grande réflexion.

  Ces élèves ont besoin de repères, ils ont besoin à la fois d’exigence et de bienveillance, d’étudier dans des classes à petits effectifs et non d’être scolarisés dès le CP dans des petits collèges.

La ville de Besançon est propriétaire des locaux scolaires. Elle en assure assurer la construction, la reconstruction, l’extension, les grosses réparations, l’équipement, l’entretien et le fonctionnement.

Est-ce qu’une lettre à la Ministre est à la hauteur des enjeux et de la situation de ces écoles ? Est-ce que cette lettre répond à la problématique de taille de ces établissements ? Je vous l’ai dit:

  On ne peut plus se contenter de constater ou de dénoncer.

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