Fermeture temporaire, c’est avec ces simples mots que sont accueillis les Bisontins et Grands Bisontins sur l’espace de la Malcombe où une centaine de caravanes de familles itinérantes s’est installée illégalement depuis dimanche 17 juillet.
Comment accepter que, chaque jour, 400 enfants, et parmi eux un certain nombre qui ne partent pas en vacances, soient privés des animations sportives et des espaces ludiques gratuits proposés par Vital’été.
En tant qu’élu de la ville de Besançon, je m’assurerai qu’une plainte a été effectivement déposée tant le fonctionnement de Vital’été nécessite de mobiliser de nombreuses associations locales et un effort budgétaire conséquent (près de 165.000€).
Le problème de l’accueil des gens du voyage est récurrent sur le secteur du Grand Besançon. Cette occupation de l’espace public fait suite à l’arrivée le 12 juin de près de 450 véhicules qui avaient provoqué d’importants bouchons.
Il n’est pas acceptable ni respectueux que des groupes, aussi importants, avec la logistique que cela représente, puisse se présenter à l’entrée de la ville sans avoir pris contact auparavant avec les autorités. Ca l’est encore moins lorsque ces groupes s’accaparent l’espace public.
L’espace public n’est pas un emplacement de camping mais la propriété de tous, il est donc inacceptable que certains puissent imposer leurs règles et s’en approprier l’usage au mépris de toute une population.
Lorsqu’on demande à être respectés, on commence par respecter la ville qui nous accueille.
Il faut cependant savoir que, depuis décembre 2015, l’agglomération du Grand Besançon ne respecte plus le schéma départemental d’accueil des gens du voyage. Ce qui signifie que depuis mars 2013, l’agglomération sait qu’elle s’expose à ne plus pouvoir mettre fin aux campements sauvages.
C’est la raison pour laquelle, j’ai demandé au Président de la CAGB, le 30 juin dernier, les raisons pour lesquelles la mise en conformité avec le schéma départemental d’accueil des gens du voyage dans le Doubs n’a pas été anticipée.
La question de l’accueil des gens du voyage est délicate et complexe m’a-t-on répondu, car peu de communes sont volontaires pour accepter une aire d’accueil. Et j’imagine que l’exemple de comportement de ces groupes itinérants en porte une lourde responsabilité.
Il ressort toutefois un sentiment d’impuissance face à ces situations qui deviennent répétitives. Il est temps maintenant, à la fois que notre agglomération se conforme au schéma départemental et que les pouvoirs publiques arrêtent de fermer les yeux devant les pratiques inacceptables et les incivilités de certains groupes de gens du voyage qui portent préjudice à l’ensemble de cette communauté.