L’attractivité de nos facultés dépend de la diversité et de la qualité de leurs formations.
Lorsque que l’enveloppe budgétaire réduit le quota d’heures allouées à la Faculté des Lettres et Sciences humaines et ne permet pas de respecter le cadrage ministériel des formations proposées, c’est la qualité des formations qui est en jeu et par conséquent la valeur des diplômes des étudiants qui sortent de l’université de Franche-Comté.
Au delà de l’attractivité de l’Université de Franche-Comté, ne perdons pas de vue que c’est l’attractivité de la ville de Besançon qui est également menacée, ville pour qui l’Université et les étudiants sont une richesse. Rappelons que nous accueillons chaque année 23.000 étudiants.
Je m’associe donc pleinement au mouvement des étudiants et des professeurs de l’UFR qui défendent un enseignement supérieur public et pluridisciplinaire de qualité, et à la motion « L’Université, une force vive indispensable à Besançon ». »
Le conseil municipal du 12 décembre 2016 a voté la motion « L’Université, une force vive indispensable à Besançon » à l’unanimité:
« L’Université, une force vive indispensable à Besançon »
La Ville de Besançon interpelle les candidats à l’élection présidentielle sur la politique Recherche et Enseignement supérieur qu’ils entendent porter. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’actualité locale faisant état des vives inquiétudes des acteurs de ce secteur, que nous relayons aujourd’hui.
Pourquoi à Besançon et dans son agglomération, où l’Université demeure profondément pluridisciplinaire, le débat sur les mutations de nos structures éclate-t-il sur les bancs de l’UFR Sciences du Langage, de l’Homme et de la Société (SLHS) ?
Au vu des moyens de plus en plus réduits, alloués par l’Etat, le débat surgit sur les orientations budgétaires à prendre. Faut-il diminuer les offres de formation par bassin de vie, réorganiser les répartitions géographiques de cette offre, réduire ou arrêter le financement des disciplines aux effectifs modestes, etc. ?
Les formations en lettres, sciences du langage et sciences humaines de cette UFR sont mises en question de manière récurrente. Cela reflète malheureusement une tradition : celle consistant à mettre dos à dos les sciences les unes par rapport aux autres, alors qu’une université n’est pas une école d’ingénieur par nature spécialisée. C’est une ressource de toutes les intelligences.
Nous avons fait valoir cette conception, et nous nous réjouissons des décisions récentes de maintien de toutes les formations de l’UFR SLHS.
Nous lançons donc un appel aux futurs candidats à l’élection présidentielle pour leur demander de préciser les moyens qu’ils entendent allouer à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Ils doivent s’engager pour garantir la mixité sociale dans les établissements, pour renforcer la qualité de l’enseignement en octroyant les moyens nécessaires afin de continuer à alimenter les laboratoires nationaux et internationaux de notre territoire, et pour permettre de renforcer les liens qui doivent être tissés avec le monde professionnel et de l’entreprise, au service des étudiants et de leur avenir.