Les orientations budgétaires que vous nous présentez aujourd’hui présentent un budget global en recul de 16 millions d’euros par rapport à 2014.
En réduisant les dépenses de fonctionnement et d’investissement, tout en augmentant, que ce soit au sein de l’agglomération ou de la ville, la fiscalité, les tarifs des transports, du stationnement, de la restauration scolaire, c’est un budget de rigueur que vous vous imposez mais que vous imposez également aux Bisontins.
En lisant ce rapport, je vous ai senti très critique envers l’action du Président de la République et de son gouvernement:
– Vous critiquez par exemple l’ampleur trop importante de la baisse des dotations.
N’est-elle pas tout simplement à la hauteur du manque de réformes des gouvernements de gauche comme de droite qui se succèdent depuis 30 ans ? Nos générations et les suivantes paient aujourd’hui cet immobilisme.
En juxtaposant des lois qui tentent de traiter les conséquences sans jamais s’attaquer aux causes, le président Hollande ne fait pas exception à cette règle. Et j’ai bien peur que les difficultés récentes d’obtenir une majorité à l’Assemblée Nationale signent l’arrêt de toute tentative de réformes !
– Vous précisez également qu’il est nécessaire d’accompagner ces baisses de dotation par un allégement des contraintes normatives qui paralysent l’action des élus.
Le MoDem dénonce en France cet empilement de contraintes et de normes qui ralentissent le développement économique de notre pays et empêchent l’emploi. Je vous rappelle qu’en 2014, la France a détruit plus de 53.000 emplois alors que sur cette même période, nos partenaires de l’Union européenne, avec la même monnaie, en créaient plusieurs centaines de milliers.
– En vous présentant à un nouveau mandat, il y a un an, vous connaissiez la situation des finances de la ville, vous aviez connaissance de ces baisses des dotations.
Les reproches que vous faîtes et que je fais également au gouvernement, peuvent aussi vous être adressés. J’ai le sentiment que ces orientations budgétaires actent une certaine incapacité à se projeter dans l’avenir à tel point que dans la presse vous avez déclaré « Comment va-t-on faire en 2016 ? »
Je vous en ai déjà parlé la semaine dernière au sein de la CAGB, à Besançon la pression fiscale est déjà très lourde sur les particuliers et les entreprises. Je crains véritablement que sans volonté de moderniser le fonctionnement de notre ville, vous ne fassiez qu’accélérer la décroissance de la population bisontine et freiniez le développement économique donc l’emploi !