Pics de pollution et transports urbains: « Il ne s’agit pas de faire vite, mais de faire bien et efficace »

Devant le manque de consensus au sein de l’assemblée communautaire, y compris parmi les vice-présidents, le manque de données et de recul de cette proposition de gratuité des transports urbains en cas de pics de pollution, j’ai demandé, avec un certain nombre de mes collègues élus, le report du vote après un approfondissement et un passage en commission. Report refusé par Mme Vignot.

Particulièrement sur ce dossier ô combien important des transports et de la pollution, il ne s’agit pas de faire vite, mais de faire bien et efficace.

Qu’il faille s’engager dans la réduction du niveau de pollution atmosphérique, dans la lutte contre le réchauffement climatique et offrir une alternative à la voiture individuelle, c’est plus qu’une évidence.

J’ai beaucoup de difficultés à traiter un sujet aussi important avec aussi peu de données.

La gratuité est-il un moyen de faire venir de nouveaux usagers vers les transports en commun ? Si l’offre de services ne répond pas aux besoins des habitants, gratuit ou payant, cela ne changera rien aux habitudes des Grands Bisontins.

En matière budgétaire, il faut savoir faire des choix.

Le coût de la gratuité des transports urbains en cas de pics de pollution s’évalue entre 40.000 et 100.000 € par an.

40.000 € par an sur 6 ans, c’est le prix d’un bus au gaz. 100.000 € par an sur 6 ans, c’est le prix de deux bus au gaz.

Est-ce que l’achat de 2 bus au gaz n’est pas plus efficace pour lutter contre la pollution atmosphérique ?

Ces budgets ne seraient-ils pas plus efficients s’ils étaient alloués à l’ouverture d’une ou deux lignes de bus supplémentaires ? à la création d’un nouveau parc relais en entrée ouest de Besançon, à l’augmentation du cadencement des lignes de train qui desservent la périphérie ou dans le développement du covoiturage ?

A toutes ces questions, j’ai l’humilité de dire que je n’ai pas la réponse. Simplement, je suis fondamentalement convaincu que ce dossier ne peut s’appréhender de façon isolée. Il n’a de sens qu’au regard d’une politique et d’une stratégie globale de transports urbains.

Laisser un commentaire

*
*