« La ville de Besançon ne réalisera pas la transition écologique, seule, sans l’adhésion des citoyens, sans une méthodologie solide, sans une volonté de transparence et sans un effort conséquent de dialogue »

La décision de fermeture du Pont de la République est symptomatique d’une méthode écologiste qui, en cas d’échec, pourrait alimenter la défiance envers la transition écologique.

Tout le monde souhaiterait que la piétonnisation du Pont de la République puisse rendre plus agréable l’accès au centre-ville. Oui, tout le monde !

Seulement, c’est ce sentiment d’improvisation, ce sentiment d’une politique au doigt mouillé et cet impensable volonté d’imposer un projet sans dialogue avec les riverains et les commerçants qui alimentent les craintes et les inquiétudes.

Le bon sens aurait voulu, tout d’abord une phase d’étude sur une refonte totale du plan de circulation à minima du secteur centre-ville et de sa périphérie, en parallèle d’une consultation des usagers, des habitants, des riverains et des commerçants, puis une phase d’expérimentation pour enfin, si les résultats sont satisfaisants, arriver à la phase de travaux et de réalisation.

La méthode Vignot, c’est « J’hésite longtemps, je décide seule et on verra ensuite « .

Mais où est le bon sens ? Où est la bonne gestion de l’argent public ? Où est la volonté de mieux faire cohabiter les différents modes de transport dans un secteur aussi contraint que le centre-ville ?

Cette méthode qui consiste à contraindre particulièrement les automobilistes sans proposer d’alternative, sans vision globale sur la ville, crée depuis 18 mois un niveau d’exaspération jamais connue auprès de beaucoup d’habitants, de commerçants, d’artisans ou encore de professionnels de santé…

La municipalité ne mesure pas toutes les conséquences de ses propres décisions sur l’attractivité de la ville, sur l’offre de santé au centre-ville ou encore les tarifs des devis des artisans appelés à y intervenir, pour ne prendre que ces quelques exemples.

Elle oublie un élément fondamental. Bon nombre d’habitants n’ont pas d’autres choix que d’utiliser leur voiture : les personnes âgées, des mères de famille, les artisans, les commerciaux, les professionnels de santé, les clients des commerces…

Tout le monde n’habite pas au centre-ville de Besançon. Tout le monde n’est pas en capacité d’enfourcher un vélo.

L’action politique municipale ne peut pas faire comme si toutes ces personnes n’existaient pas !

La ville de Besançon ne réalisera pas la transition écologique, seule, sans l’adhésion des citoyens, sans une méthodologie solide, sans une volonté de transparence et sans un effort conséquent de dialogue.
Décider à la place des habitants ce qui est bon pour eux ne fonctionne pas.

C’est valable à Besançon comme partout ailleurs !

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