« Ce ne sont pas les orientations budgétaires 2022 qui révolutionneront Besançon »

Lors du débat d’orientations budgétaires, la majorité municipale a acté la continuité. Les analyses du contexte financier sont les mêmes, le vocabulaire est le même, les axes politique sont les mêmes.

La continuité peut parfois avoir des vertus. Compte tenu de l’exaspération des habitants et des agents municipaux, elle n’est pas forcément en faveur de Besançon.

Dans le rapport présenté, la critique de l’Etat est omniprésente. L’évolution des dotations est pourtant positive. La suppression de la taxe d’habitation a rendu la ville fiscalement plus attractive et donné du pouvoir d’achat aux Bisontins.

La critique systématique de l’action de l’Etat ne peut en aucun cas devenir l’explication de l’immobilisme et de l’inaction de la majorité municipale.

Commençons par noter les points de convergence.

Tout d’abord la volonté de se mobiliser en faveur des jeunes et des publics fragiles qui ont subi de plein fouet la crise de la covid. C’est un impératif. Nous veillerons à ce que cette volonté se concrétise efficacement et ne soit pas qu’une en-tête de chapitre.

Nous partageons également l’idée qu’il faille investir. L’investissement est vecteur d’emplois. L’endettement est parfaitement vertueux lorsqu’il est maîtrisé.

Investir sur la rénovation des bâtiments publics, investir sur la production d’électricité, travailler sur l’efficacité énergétique des bâtiments c’est bon pour la planète, c’est bon pour les dépenses de la ville.

Je rajouterais simplement que le niveau d’investissement n’est pas « un effort consenti » comme le présente la municipalité mais une obligation tant les bâtiments scolaires, les équipements sportifs, les places des quartiers ont été abandonnés depuis de trop nombreuses années par cette même équipe municipale.

Ces orientations budgétaires démontrent aussi une divergence de fond et des désaccords.

La municipalité se plaint des contraintes budgétaires Or, elle n’a aucune volonté d’accélérer ses prises de décision, se perd dans d’interminables réunions et groupes de travail

Nous pensons que c’est en rendant la machine administrative plus souple, plus efficace, en évaluant les politiques publiques qu’elle se donnera des marges de manœuvres financières.

Sur les axes politiques, nous avons la concrétisation assumée que la sécurité n’est pas la priorité, que l’économie, le commerce ne le sont pas non plus.

Je ne m’explique pas l’absence de volonté politique sur la future cité des savoirs et de l’innovation à Saint Jacques qui est selon moi absolument capital pour le centre-ville et pour Besançon.

Dans les quartiers, les habitants ont le sentiment d’être spectateurs des décisions politiques et dans l’incompréhension devant l’abandon des questions de sécurité.

En conclusion, ce ne sont pas les orientations budgétaires 2022 qui révolutionneront Besançon. L’approche très centralisée, directive, dogmatique nuit à totalement à l’efficacité.

L’autarcie politique et idéologique dans laquelle la municipalité de Besançon s’enferme l’amène à ne plus distinguer le courant, l’accessoire et les sujets à enjeux et plus grave, à se couper des Bisontins.

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